Home Sweet Home

Une belle histoire, tragique, comment le nier, mais une histoire à peine croyable. L’histoire d’une gamine pas plus grande que trois pommes, qui, dans la misère, chante pour vivre.

Rien de bien original en somme, et de plus, on nous rejoue la carte de la biographie de star au cadavre encore fumant, filon déjà largement suivi aux USA (Ray, Walk the line, Truman Capote, et à venir Dreamgirls, à quand James Brown ?). Donc on ne va pas voir ce film sans avoir des attentes, et spécialement les anciens, nombreux dans les salles pour cette occasion, qui connurent, mieux que nous, ce petit oiseau.

Olivier Dahan arrive facilement à nous enrôler avec la jeune impulsive, qui de plus en plus, tombera dans ses propres pièges. Car ce film montre tout à fait de quelle manière Edith, presque malgré elle, chutera à tout les sens du terme, bien à cause d’elle-même. Et il met habilement en scène cette fin tragique qui l’enleva au public, en mettant en parallèle, le début de sa vie, et le début de sa fin (tout être vivant commençant à mourir le jour de sa naissance).

C’est aussi Marion Cotillard, déjà éblouissante dans Un long dimanche de fiançailles, qui marque ce film et les esprits, en ponctuant cette œuvre avec tout son talent. Piaf est présente dans ce film en la personne même de cette actrice, entièrement immergée dans son personnage, qu’on oubli fréquemment devant la vie qu’elle redonne à la Môme.

D’autres actrices brillent aussi intensément, de Sylvie Testut, à Clotilde Courau en passant par  Emmanuelle Seigner, toutes subjuguent l’original pour nous jouer, chacune, comme Piaf toute sa vie, un rôle dans la tragédie. De même que Gérard Depardieu et Pascal Grégory qui campent également leur rôle parfaitement. Le jeu des acteurs, comme dans tout bon film, s’efface devant la vie qu’il donne à retranscrire.

Tout ça pour conclure que même ceux qui haïssent, même viscéralement Piaf, peuvent tout à fait adorer ce film, tellement le spectacle est incroyable.

Un homme